Mukashi Kaizoku
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[FLASHBACK & SOLO] L'histoire d'une poêle.

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Mar 12 Fév - 22:36


[FLASHBACK & SOLO] L'histoire d'une poêle. Aventu11

« Laissez, laissez mon coeur s'enivrer d'un mensonge,
Plonger dans vos beaux yeux comme dans un beau songe
Et sommeiller longtemps à l'ombre de vos cils ! »



« Dis-moi Hannibal, qu’es-tu ? »
« Un hippopotame. »

« Mais tu n’es pas l’Hippopotame. Tu le recherches, sans le trouver. Tu marches sans cesse, tournant le dos à ta mémoire pour mieux plonger dans le désespoir. Tu es toi-même l’idée d’un renouveau détruit, qui s’entête à se reconstruire, sans jamais accepter la réalité ; tu ne pourras jamais te terminer. »
« Tais-toi, tu m’ennuies. »

« Dois-je comprendre que j’ai bon ? »
« Tu dois juste comprendre que tu me fais chier. Continue juste ton travail, c’est tout ce que tu sais faire de bien. »

« Tu me vexerai presque. » 
« Silence. »


Il s’agissait d’un tatoueur sachant tatoué. Un simple tatoueur pansant une peur. Il n’était presque rien à mes yeux, et même en l’oubliant sur cette île d’East Blue, j’en garde un souvenir. Quelle intéressante contradiction. Je sentais ses mains frôler mon dos, son doigt un peu épais effleurer suavement la marque d’esclave sous mon omoplate droite. On aurait dit une danse, douloureuse et mystérieuse. Le pique jetait l’encre sur ma peau, sans que je ne sache où il terminait sa course. Je fermais les yeux, suivant son dessin, m’imaginant la fin de cette histoire, savourant les caresses d’un tatoueur sachant tatoué. Je ne me rappelais plus de son nom, mais je me rappelais de sa conversation ; merdique. Je me rappelais de ses paumes sur mes hanches ; rugueuses. Mais son visage me semblait si flou, à croire qu’il n’avait jamais compté. Quoique, personne n’avait su compter à mes yeux, excepté le rouge, ton si beau rouge, Jeanne...

« J’ai déjà un nom pour ton tatouage. »
« J’espère qu’il sera moins stupide que ton prénom. »

« Hannibal, tu es incorrigible. »

Ses lèvres effleurèrent mon oreille, ses dents croquèrent ma peau, et malgré tout je ne me souvenais pas de son visage. Peut-être fermais-je les yeux, à cet instant, oui, je les fermais, somnolant sous la lumière du soleil couchant. Il s’agissait d’un instinct de reptile, de celui qui apprécie tant la chaleur. J’avais de plus en plus de mal à le contrôler, il semblait grimper en puissance, assaillant mon âme de mauvais souvenirs. Ah, je me rappelle désormais…La pièce était rouge, c’est pourquoi j’y étais entrée, il se tenait là, tout près d’une cheville, animant un bracelet noir et aux courbes idylliques sur cette épiderme, sans s’arrêter malgré mon entrée. Je me rappelle de ce capharnaüm, de cette odeur de sueur et de vieille cuisine, de sexe et de douleur mêlés. Il y avait quelque chose de réconfortant dans cette pièce, qui me faisait perdre tout instinct de survie, j’en avais oublié l’équipage que j’avais rejoint et la marine sur l’île.

« J’ai presque fini…Qu’est-ce… »

Je ne sentis plus la petite aiguille transpercée ma peau, ni même sa main caressant ma joue, il s’était retourné en entendant la porte de sa boutique s’ouvrir brusquement pour laisser paraître une jeune femme aux yeux furieux et à la main armée…d’une poêle ? Étrange, très étrange, presque autant que l’Hippopotame.

« Sortez de mon magasin. »
« Non ! Je viens attraper la dénommée Stinson H. Jeanne, je viens te chercher, pétasse ! Tu te rappelles de moi ?!…Eh je te parle ! »

Je ne prêtais pas attention à ces dires, restant allongée à fixer avec curiosité ce qui s’apparentait à son arme de prédilection. Elle continua un speech que je n’ai pas retenu, pour mieux s’avancer vers moi. Qui était-elle ? Une femme au foyer à mon avis, veuve, ayant fui une île que je ne connaissais que trop bien. Un mince sourire étira mes lèvres à l’idée qu’elle puisse s’amuser à se venger. Le tatoueur commença à lui barrer le chemin tandis que je me levais, le dos engourdi. Ma main massa ma nuque, d’un air nonchalant.

« Tu veux pas repasser plus tard ? Je suis… »


BAM

Une poêle en pleine gueule, ça fait mal. Je confirme. Non, franchement, je confirme. Et ça vous donne un air franchement ridicule lorsque vous vous retrouvez à terre, bloquée et presque hébétée d’être assénée de coups de poêle émettant de magnifiques « SBONK » en se fracassant sur votre visage, couvrant les paroles d’un tatoueur tout aussi surpris par la sauvagerie de cette femme que moi.

« Tu m’as tout pris, espèce de monstre ! »

Ce fut ma première chasseuse de primes, maintenant que j’y pense. Elle était unique en son genre, les larmes aux yeux, les seins débordant de son haut, me frappant sans cesse avec sa poêle usée, qui avait un arrière-goût de bacon, si je me rappelle bien. Elle me cognait tel un punching-ball, et je ne trouvais rien de mieux à faire que de rester là, à peu à peu saigner du nez et à me couvrir d'hématomes, sans émettre le moindre son. Finalement, j’ai attrapé son poignet pour stopper ce massacre et pencha la tête de côté, répondant avec monotonie :

« J’aurais presque cru que tu étais l’Hippopotame. Presque. »


Mince sourire sur mes lèvres usées, sifflement saurien s’extirpant d’une gorge desséchée. Ma main métallique sortit ses minces griffes et j’ai attaqué son visage, l’obligeant à reculer. De nouveau debout, j’ai envoyé mon poing vers sa joue, qu’elle bloqua de sa main pour laisser sa jumelle me frapper à l’estomac, me pliant en deux. Visiblement, même les femmes au foyer sont dangereuses. Mais je ne comptais pas me laisser faire, qu’importe que je lui ai arraché un bonheur factice. Ma chère, la réalité est ainsi ; dure, froide et bien aigrie. Elle lâcha un cri lorsque je l’ai jeté contre le mur, pour me dépêtrer de cette bestialité, tentant tout autant de contrôler la mienne pour ne pas laisser le reptile prendre ma place.

Le tatoueur arriva soudain derrière moi, me lançant un regard pour me faire comprendre qu’il souhaitait terminer son œuvre…Tandis qu’on détruisait sa boutique, qu’on foutait la merde. C’est donc ainsi qu’avec une aiguille dans le dos, j’ai fait face à une femme au foyer chasseuse de primes se battant avec une poêle…Et moi qui me croyait invraisemblable. Je restais immobile, parant les coups de mon adversaire de mon bras valide, l’autre métallique tentant de la tenir à l’écart de ses petites griffes. Lorsque ses doigts commencèrent à se diriger vers mes yeux, là, je pris la chose au sérieux. Ma main en métal attrapa ses joues et les compressa pour l’obliger à reculer tandis que j’avançais. Ma paume valide agrippa le premier objet venu sur une table ; une poêle. A croire que c’était le jour de cuisiner. Je l’ai envoyé dans son visage avec une telle violence qu’elle tomba sur une autre table qui l’accompagna dans sa chute.

Les objets trônaient à terre, tandis que j’appuyais de mon pied sur sa glotte pour l’empêcher de se relever, l’étouffant à moitié. Cette fille avait un regard qui m’aurait presque fait pitié ; un indicible mélange entre une supplique et l’espoir de se faire tuer. Elle voulait juste rejoindre sa famille, mourir de la main d’un monstre. Mes iris se plissèrent, un frisson parcourut le corps de la femme. Je ne lui ferais pas le plaisir d’obtenir le rôle de victime, bien qu’il lui irait à ravir.

« J’ai fini. »

Le tatoueur recula son aiguille, certainement un sourire aux lèvres pour ensuite garder le silence en remarquant le sordide désordre. Pour ma part, je restais là, à fixer cette individu, à tenter de m’imaginer à sa place ; mais rien ne brisa mon âme, excepté un mal de tête. Devrais-je finalement lui offrir le plaisir de croire, d’espérer ? Devrais-je lui donner ce que je n’ai su obtenir ? Quelle futilité. Sordide…futilité. Elle tenta de se remettre debout, j’ai laissé mes genoux tomber lourdement sur ses épaules, faisant craquer les os et un hurlement que j’ai écourté de par ma main posée sur ses lèvres. Mes yeux dans les siens, un instant dans un tout. Un chuchotis des plus simples. Mes iris effleuraient cet esprit blessé et tourmenté. Tourmenté par la torture d’une perte. Mais elle, elle aurait droit à la mort, elle, elle pourrait s’endormir sans remord ni contrainte…Je la haïssais pour avoir tout obtenu. Mon souffle effleura le sien, dans mes paroles, de mes mains attrapant son crâne pour l’empêcher de détourner le regard. Je happais son attention, tentant de me concentrer pour détruire tout essai de révolte de sa part.

« Julia, n’est-ce pas ? Tu as perdu ton homme et ton enfant, tous deux morts des mains d’un monstre. Tu ne souhaites qu’une chose, les rejoindre, mais tu ne veux pas partir sans avoir cru en l’idée que tu as affronté leur bourreau. Ma tendre Julia…Mon illustre Julia…Te vois-tu te diriger vers la falaise ? Marche, marche sans cesse, pour mieux tomber sur deux pirates assoiffés de chair. Prends leurs à-coups, prends leurs baisers et ris de ton infâme douleur. Une douleur qui continue sans cesse lorsqu’ils te crucifient au sol, sous l’immonde chaleur de cette journée d’été. Éprouve cette souffrance, et ris-en. Ris à t’en décrocher la mâchoire pour mieux la laisser aux lèvres du monstre qui a détruit ta vie, qui t'offre ton dernier baiser…Beso del Albahaca. »


Mes lèvres rejoignirent sa bouche, ma langue effleura doucement la sienne, et ses mains qui tentaient vainement de transpercer la peau de mes bras tombèrent mollement au sol. Un liquide noir débordait de ses lèvres, abîmant cette délicate peau. Je me suis relevée en entendant son gloussement, les os de sa mâchoire craquant, en remarquant ses yeux exorbités. Le venin faisait effet, nul doute à cela, comme les conséquences de cette ultime attaque, qui relevait plus de l’expérience que d’autre chose. Je ne l'avais jamais utilisé avant, il s'agissait d'une théâtrale improvisation quelque peu ratée. Mon murmure semblait s’être éteint, mais mon regard restait plongé dans le sien, presque navré. Non, je n’allais pas lui faire le plaisir de mourir avec douceur. Qu’elle souffre, torturée par le reptile, que son rire douloureux emplisse la pièce…Je sentis mes genoux faiblirent, et je me suis écroulée au sol, immobile, comme paralysée, du sang s'écoulant de ma bouche, une infâme douleur dans le crâne, pour mieux fermer mes paupières sur ce visage oublié, le visage d’un tatoueur sachant tatoué, dans son chuchotement à mon égard, illicite et délicat :

« Le crâne qui ricane. »

Le lendemain matin, il n’y avait plus rien, excepté un reptile cherchant l’hippopotame, un reptile qui s'enfuit de la chambre de cet homme l'ayant soigné, pour mieux disparaître dans cette matinée d'été.

Stinson H. Jeanne
TERREUR
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Stinson H. Jeanne
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Humeur : A te dessiner un hippopotame sur la tronche pendant que tu pionces.

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TERREUR CAP'TAIN
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Jeu 14 Fév - 17:26
Désolé pour le retard, je suis un peu occupée en ce moment Surprised Voilà ta validation -

• Mise en page : 1 / 1 pts. Musique, image qui concorde et tout.. Bref rien à redire sur ça. (Magnifique petit écrit en italique haha)
• Originalité : 2/ 3 pts. La femme au poêle ! J'aime bien xD C'est assez original et pittoresque dans l'ensemble x)
• Qualité : 3/5 pts. Tu as ton style, du vocabulaire et ayant lu ta présentation j'ai remarqué que tu mettais un point d'honneur à faire des phrases plus longues Wink J'espère prendre le même plaisir à te lire dans des Rp's à plusieurs =) Pour moi tu éviterais plus facilement les fautes avec une moins importante longueur. °O°
• Quantité : 0/1 pts. On va dire qu'il faudra faire attention à trop de longueur pour un Rp solo. En général ça passera, mais fait attention à ça (MEME SI JE SAIS QUE C'EST DUR 8D )
• Bonus : Aucun point de bonus vu que c'est un Rp solo qui n'a aucun impact propre sur la trame.


Ce qui te fait un total de 6Keikens. Aucunes règles sur les Rp's solos encore mises en place donc ton compte est bon. Je te les ajoute directement Wink Bonne chance à toi pour la suite °°
Marvel Cinderreich
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Marvel Cinderreich
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